C’est la période des voeux
Avez-vous pris de bonnes résolutions pour 2014 ? Vous êtes vous rué vers le club de sport local pour renouveler la carte d’abonnement que vous aviez prise il y a douze mois et qui traîne depuis lors sur l’armoire ? J’ai une proposition à vous faire pour la nouvelle année, un abonnement gratuit à un club très spécial et peu fréquenté. Cette année, plutôt que de souscrire à la gonflette, entraînez votre cerveau à mieux percevoir, à mieux ressentir, à mieux comprendre! Car si nous n’y prenons pas garde, le risque est grand de laisser notre esprit préférer voir ce qu’il a toujours vu, croire ce qu’il a toujours cru. Sans vigilance, nous repassons à la vapeur de l’habitude le tissu de notre pensée, quitte à y laisser des faux plis.
le monde est ce que vous pensez
Nous sommes tous formatés par nos pensées habituelles, cette programmation « par défaut » est rarement remise en question, ce que nous croyons devient notre réalité et chaque indice nous conforte dans nos croyances. On peut passer ses journées à déplorer la morosité, à trouver que les gens tirent tous la tête, à trouver que tout va mal, qu’il y a trop d’étrangers, de racistes, de noirs, de blancs, de chiens dans les rues, de voitures, de circulation, de pollution, pas assez de taxis, de places de parking, on peut facilement se lamenter sur ces grands classiques. Et si un jour ces « maronniers » étaient épuisés, on peut compter sur les média et sur le genre humain en général pour nous en inventer d’autres. Nous sommes extrêmement doués à accepter une suggestion négative tandis que le contraire, c’est à dire adopter une attitude positive, demande en général un effort. Petit à petit, nous créons notre niche de confort négatif, nous nous rassurons à voir autour de nous les signes de nos croyances. C’est un fait établi, nous vivons sous l’emprise de tout un tas de biais cognitifs qui nous poussent à renforcer ce en quoi nous croyons déja tout en minimisant ce que nous rejettons. Homines quod volunt credunt « Les hommes croient ce qu’ils veulent croire. » disait, paraît-il, Jules César.
L’important n’est pas de tout rejeter en bloc mais de discerner en nous ce qui fait pencher la balance vers tel ou tel raisonnement, de devenir conscient de nos automatismes, ceux qui nous font du bien comme ceux qui ne nous servent plus à rien mais restent présents.
je choisis d’éteindre la télé
Penser différemment demande du courage, de la volonté, de la persévérance. Décider de voir les sourires plutôt que les tirages de gueules demande de l’énergie mais quelles récompenses à la clé. Une pensée positive vue non pas comme un quelconque « secret » mais une manière de vivre sa vie en orientant ses pensées vers ce qui marche, vers ce qui fait avancer plutôt que freiner. Je crois sincèrement que même si la vie nous réserve son lot de tours de cochons, le « bonheur » est un choix. Oui, nous pouvons choisir d’être scandalisés par les masses qui attendent l’ouverture des soldes en sous-vêtements ou choisir l’émerveillement de voir un enfant assis sur les décombres de sa maison détruite, simplement heureux d’être en vie.
Je peux choisir
Ces choix, la grande majorité ne les fait pas car elle les pense impossibles, parce qu’ils ont l’air trop insignifiants pour changer quoi que ce soit. Pourtant, on ne changera pas le monde sans commencer à se changer soi même, sans décider de changer tous les jours la manière dont on veut voir le détail de la réalité. Le détail, le grain, la texture, ce qui fait tout dans une peinture, ce qui donne la vie à la musique, le souffle qu’on peut imaginer malin ou divin, selon son bon vouloir.
« On ne peut pas », « tu comprends bien », « tu n’y penses pas »
Pour beaucoup, la messe est déjà dite, le combat est inutile, autant s’y faire, on y peut rien, on est trop petits pour faire changer les choses…concentrés sur notre nombril, à l’abri de nos certitudes, nous préférons regarder ailleurs, ne pas agir, ne pas changer, ne pas penser.
J’avoue avoir été vaguement dérangé par les réactions au décès de Nelson Mandela, l’humanité connectée est en deuil, nos pages facebook se tapissent de cadres photos ornés de maximes, comme si un clic de souris nous permettait de faire l’économie de l’action véritable. Le monde entier pleure le grand homme mais le message de Mandela ne serait certainement pas de se lamenter sur son départ mais plutôt de passer à l’action, celle, quotidienne et apparemment insignifiante qui permet aux petits que nous sommes tous de construire une fourmilière où mieux vivre ensemble.
L’hypnothérapie aussi, a pour but de vous donner des choix, les choix qui vous sont appropriés. Je crois que l’hypnothérapeute est à la fois un détective et un challenger, il doit pouvoir décrypter la demande du client pour mieux pouvoir contester la validité de ses croyances et pensées automatiques. Êtes-vous bien sûr de ce que vous avancez et quelles preuves avez-vous ?
Je vous mets au défi, en ce début 2014, de vous créer un « gardien de la pensée », un habitant de votre tête qui vous mettra en garde contre le préjugé, la pensée automatique, le biais cognitif insidieux et tout puissant. Je vous souhaite de voir le monde avec des yeux nouveaux, non pas des lunettes roses mais un filtre « d’objectivité subjective ». Je vous suggère de mettre en oeuvre toute les capacités de votre cerveau, de contester l’apparente évidence des choses et de découvrir votre vraie manière de percevoir le monde, celle qui correspond à vos valeurs, pas forcément à celles imposées par la société.
Soyez libres, soyez vrai, soyez honnêtes avec les autres, plus encore, avec vous-mêmes.
Que 2014 vous soit révolutionnaire!